(Lyon 1842 - Perpignan 1924)
Originaire de Lyon, il vint s'installer en Roussillon à la fin de son service militaire et après un séjour à Barcelone, pour travailler dès 1872 à la construction du siège de la Banque de France à Perpignan en tant que directeur du chantier. Il s'installa définitivement à Perpignan et y ouvrit son propre cabinet d’architecte, rue Grande-la-Réal, transféré plus tard à la rue Queya et hérité à son décès par son fils Louis. L’installation de Trénet est révélatrice de l’émergence à Perpignan d’un corps de métier professionnel d’architectes dans le courant de la deuxième moitié du XIXe siècle.
Vers 1880, il aurait été chargé par le ministère des Beaux-Arts, de relever les monuments historiques du Roussillon, avec l’architecte Formigé, architecte en chef de la ville de Paris.
En 1892, Claudius Trénet participe aux activités du Comité pour la démolition des remparts et publie son plan de ville de Perpignan dans le deuxième fascicule de l’Avenir de Perpignan et, en 1896, il dresse le projet d’élargissement de la ville non réalisé comportant le déplacement d’une partie des murailles.
Claudius Trénet fut l’un des initiateurs du nouveau quartier construit au nord de la ville après l’arasement des remparts. La « Maison de l’Américaine » de 1909 fut le premier bâtiment du Boulevard Wilson. Cet immeuble de rapport, sans doute le chef d’œuvre de l’architecte, fut conçu dans le respect des critères d’habitation moderne caractéristiques de la fin du XIXe siècle. Sur le plan stylistique, Trénet combina un langage aux accents Art nouveau avec les répertoires traditionnels des appartements bourgeois. Dans le contexte de la nouvelle dynamique urbaine de Perpignan, il aurait développé une activité importante en matière d’architecture privée : L’Hôtel particulier Archambeaud (1911) au Boulevard du Square, certainement aussi la maison Jean Gardies (1911). Les immeubles Guiart et Anzi (1922) au Boulevard des Pyrénées furent conçus aussi par le cabinet Trénet, avec une participation de son fils Louis qui reste à préciser. L’Hôtel particulier Créange, au Boulevard Clemenceau a été aussi attribué à Claudius Trénet.
Claudius Trénet fut l’auteur d’un Recueil des plafonds décoratifs et d’un Recueil de Villas modernes, regroupant 120 planches d’élévations, coupes, plans et détails de cette typologie architecturale.